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Bien-être
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Stopper l'addiction à l'alcool

Si une consommation très modérée d'alcool semble être bénéfique pour la santé, une consommation excessive expose en revanche à de nombreux problèmes de santé. Quels sont ses effets ? Faut-il faire un Dry January ? Comment se faire aider ?

VRAI - FAUX 

Le Dry January, qui consiste à ne prendre aucune goutte d’alcool pendant tout le mois de janvier, est efficace.

Vrai ! Même si le mois de janvier sans alcool ne permet pas à lui seul de régler une addiction à l’alcool, il devient intéressant pour l’utilisateur abusif car il permet de constater très rapidement les bienfaits de l’arrêt de l’alcool comme la perte de poids, l’amélioration du sommeil, le gain d’énergie, l’amélioration de l’aspect de la peau, ainsi que l’optimisation de la concentration et de la performance au travail

Boire régulièrement trop d’alcool a un effet néfaste uniquement sur le foie.

Faux ! S’il est vrai que l’abus d’alcool malmène le foie en favorisant la création d’une fibrose (cirrhose) qui va l’empêcher de fonctionner correctement, de nombreuses autres conséquences vont rapidement menacer la santé, comme une prise de poids rapide, une lésion des neurones (membres, cerveau…), l’apparition de cancers, des troubles psychiatriques, de la fatigue, une diminution des performances musculaires sans parler des conséquences sur la vie professionnelle (dangers en termes de sécurité, perte d’emploi, absentéisme, problèmes relationnels…) et personnelle (séparation, problèmes financiers…).

Être dépendant, c’est être ivre à chaque fois.

Faux ! On peut être dépendant à l’alcool sans jamais être ivre ! En effet, une consommation de 4 ou 6 verres d’alcool chaque jour, mais suffisamment espacés, ne vont pas mener à l’ivresse alors que la dépendance est déjà présente.

La dépendance correspond déjà à l’impossibilité d’arrêter sa consommation plusieurs jour durant.

Vrai ! Mais pas seulement. D’autres critères définissent la dépendance comme la difficulté à contrôler sa consommation, un désir impératif ou une sensation de compulsion (dépendance psychique), la présence d’un état de manque en cas d’arrêt ou de diminution de la consommation (dépendance physique), un désintérêt ou un désinvestissement pour les activités sociales, familiales ou professionnelles et enfin une accoutumance, autrement dit la nécessité d’augmenter les doses pour obtenir l’effet identique.

L’alcoolisme mondain est moins grave car l’alcool consommé est de meilleure qualité.

Faux ! Qu’il s’agisse d’une consommation de champagne, de grands crus classés ou de whisky 20 ans d’âge, toute consommation excessive d’alcool est dangereuse pour la santé. Rappelons que ces boissons, ainsi que le mauvais vin rouge, la bière en fût et les alcools de basse qualité contiennent tous la même molécule d’alcool dangereuse, autrement dit l’éthanol.

Il faut plusieurs mois pour ressentir les bienfaits de l’arrêt de l’alcool.

Faux ! Si l’état de manque (sevrage) est un passage obligé lorsqu’on est dépendant, l’arrêt de l’alcool va se traduire presque immédiatement par une sensation de bien-être avec une diminution de l’anxiété, une amélioration du sommeil, sans parler du renforcement de l’immunité et l’amélioration de la mémoire et de la concentration. À plus long terme, on observe une baisse du poids, une réduction du risque diabétique ou du cholestérol ou encore un meilleur état cardiovasculaire. Enfin, arrêter l’alcool, c’est être moins exposé aux cancers ou à l’impuissance.

Chacun peut arrêter l’alcool sans aide.

Faux ! Rares sont les personnes dépendantes qui arrivent à arrêter l’alcool complètement et durablement sans aucune aide. La prise en charge psychologique est essentielle afin de ne pas rechuter au risque de perdre confiance en soi pour les prochaines cures. En cas de dépendance, il faut consulter son médecin traitant qui pourra vous diriger vers un médecin addictologue. On peut aussi se rendre dans un Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA).